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HIER, vendredi 24 janvier, au deuxième jour des négociations qu’il mène avec les principaux acteurs du paysage politique national (en attendant ceux du paysage civil et associatif) en vue de la formation de son prochain gouvernement, dans une première étape, et de la mise au point de son programme gouvernemental, dans une seconde étape, programme sur la base duquel il sollicitera la confiance des députés, Elyes Fakhfakh, le chef du gouvernement désigné, a parlé au peuple en ouvrant son cœur aux médias nationaux et internationaux et en révélant, surtout, le camp auquel il a choisi d’adhérer pour pouvoir «monter» le gouvernement «restreint» qu’il a promis le jour où il a reçu le mandat de désignation du président de la République Kaïs Saïed.

Et pour être plus clair, il est permis d’affirmer que Elyes Fakhfakh a pris son courage à deux mains pour dévoiler aux Tunisiens publiquement, haut et fort et avec une clarté limpide, ce que l’on murmure dans les coulisses et pour leur dire pourquoi il se rangera du côté des «révolutionnaires» afin de former le gouvernement qui aura à assumer la mission historique de matérialiser, dans les faits et la vie de tous les jours, la légitimité électorale sans précédent, le plébiscite historique et la confiance accordés par le peuple tunisien un certain 13 octobre 2019 au Président Kaïs Saïed.

Elyes Fakhfakh, qui se présente, désormais, comme le fils spirituel de Kaïs Saïed, ne le dévoile pas clairement et refuse même de répondre à la question de savoir s’il a reçu des «instructions présidentielles sans équivoque» à bouder Qalb Tounès lors de ses consultations pour former son gouvernement.

Il n’en reste pas moins que l’empreinte, le style, voire la phraséologie auxquels on commence à s’habituer en écoutant le Président, qui parle peu mais ne laisse personne indifférent, étaient largement présents dans le discours développé, hier, par le chef du gouvernement désigné face aux journalistes peu habitués — faut-il le reconnaître — à dialoguer avec un politicien qui revient à la vie politique après une longue traversée du désert qui l’a fait oublier ou même disparaître de la scène politique, lui et son parti.

Ainsi Fakhfakh renaît-il de ses cendres avec un nouveau style de communication, une méthodologie de gouvernance et la volonté de promouvoir une nouvelle approche de gestion de la chose publique dont on attendra la tournure des événements (ce que montreront les jours à venir en matière de négociations à Dar Dhiafa) pour pouvoir évaluer avec objectivité la justesse ou l’efficience.

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